Résumé

La maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative impliquant des symptômes psychiatriques, cognitifs et moteurs. La maladie de Huntington est causée par une expansion répétée en tandem du gène huntingtin, qui est largement exprimé dans tout le cerveau et le corps, y compris le système gastro-intestinal. Il n’existe actuellement aucun traitement modificateur de la maladie efficace disponible pour cette maladie mortelle. Malgré des preuves récentes de perturbation du microbiome intestinal dans la maladie de Huntington préclinique et clinique, son potentiel en tant que cible d’interventions thérapeutiques n’a pas été exploré. L’axe microbiote-intestin-cerveau fournit une voie potentielle par laquelle des changements dans l’intestin pourraient moduler les fonctions cérébrales, y compris la cognition. Nous montrons maintenant que la greffe de microbiote fécal (FMT) de type sauvage à des souris atteintes de la maladie de Huntington module positivement les résultats cognitifs, particulièrement chez les femelles. Chez les souris mâles atteintes de la maladie de Huntington, nous avons révélé une inefficacité de la greffe FMT, qui est potentiellement due aux changements plus prononcés dans la structure, la composition et l’instabilité de la communauté microbienne intestinale, et au déséquilibre des profils immunitaires acétate et intestinal trouvés chez ces souris. Cette étude démontre le rôle de la modulation du microbiome intestinal dans l’amélioration des déficits cognitifs modélisant la démence dans la maladie de Huntington. Nos découvertes ouvrent la voie au développement de futures approches thérapeutiques, y compris la FMT et d’autres formes de modulation du microbiome intestinal, en tant qu’interventions cliniques potentielles pour la maladie de Huntington. la composition et l’instabilité de la communauté microbienne intestinale, et le déséquilibre des profils immunitaires acétate et intestinal trouvés chez ces souris.

La greffe de microbiote fécal améliore la dysbiose intestinale et les déficits cognitifs chez les souris atteintes de la maladie de Huntington