Résumé

La base pathogénique derrière certaines des maladies neurodégénératives les plus répandues dans les sociétés avancées, connues sous le nom de protéinopathies, concerne les altérations de l’homéostasie des protéines. Malgré la grande diversité des symptômes cliniques, ils partagent une caractéristique remarquablement commune qui est la grave perte neuronale dans plusieurs régions cérébrales spécifiques à la maladie en raison de la présence d’agrégations toxiques de protéines mal repliées. Jusqu’à présent, les efforts de recherche ont été insuffisants pour déchiffrer les mécanismes moléculaires exacts qui déclenchent le changement conformationnel d’une protéine saine fonctionnelle à sa version pathologique. C’est une condition sine qua noncondition pour progresser dans le développement de nouvelles approches et traitements pour ces maladies incurables. Actuellement, il est bien admis que les perturbations de la composition du microbiote intestinal ont un impact négatif sur un large éventail de processus cérébraux via l’axe intestin-cerveau, ce qui augmente la sensibilité de l’hôte aux troubles neurodégénératifs. Dans ce contexte, moduler l’écosystème microbien colonisant le tractus gastro-intestinal peut constituer une approche thérapeutique prometteuse dans la prise en charge des protéinopathies. Cette revue vise à fournir une vision actualisée du rôle que joue le microbiote intestinal dans la pathogenèse de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Huntington, les protéinopathies neurodégénératives les plus courantes, et de la possibilité de traduire ces connaissances en des résultats cliniques efficaces et sûrs basés sur le microbiote. interventions.

Revue. Déséquilibre microbien intestinal et protéinopathies neurodégénératives : des mécanismes moléculaires aux perspectives d’applications cliniques