Résumé
Le microbiote intestinal est impliqué dans le développement de plusieurs maladies chroniques, dont le diabète, l’obésité et le cancer, par ses interactions avec les organes de l’hôte. Il a été suggéré que la diaphonie entre le microbiote intestinal et le muscle squelettique joue un rôle dans différentes conditions pathologiques, telles que l’inflammation chronique intestinale et la cachexie. Cependant, il n’est pas clair si le microbiote intestinal influence directement la fonction musculaire squelettique. Dans ce travail, nous avons étudié l’impact de la modulation du microbiote intestinal sur la fonction musculaire squelettique des souris et étudié les mécanismes sous-jacents. Nous avons déterminé les conséquences de l’épuisement du microbiote intestinal après un traitement avec un mélange d’un large spectre d’antibiotiques pendant 21 jours et après 10 jours de réensemencement naturel. Nous avons constaté que, chez les souris appauvries en microbiote intestinal, l’endurance à la course a été diminuée, ainsi que l’indice de fatigue des muscles extenseurs digitorum longus dans un test contractile ex vivo. Fait important, la capacité d’endurance musculaire a été efficacement normalisée par le réensemencement naturel. Ces changements d’endurance n’étaient pas liés à la variation de la masse musculaire, de la typologie des fibres ou de la fonction mitochondriale. Cependant, plusieurs marqueurs pertinents du métabolisme du glucose, tels que l’expression génique de l’iléon de la chaîne courte d’acides gras et des transporteurs de glucose, le récepteur couplé aux protéines G 41 et le cotransporteur sodium-glucose 1 et le niveau de glycogène musculaire, étaient parallèles aux changements d’endurance musculaire observés après un traitement aux antibiotiques pendant 21 ans. jours et réensemencement. Parce que le glycogène est un substrat énergétique clé pour un exercice prolongé, la modulation de sa disponibilité musculaire via le microbiote intestinal représente un mécanisme puissant qui peut contribuer à l’axe microbiote intestinal-muscle squelettique. Pris ensemble, nos résultats appuient fortement l’hypothèse selon laquelle les bactéries intestinales sont nécessaires au fonctionnement optimal des muscles squelettiques de l’hôte.