Pendant la rédaction de notre dossier, nous apprenons le lancement d’un essai clinique sur 42 patients (dont 14 Placebo) pour étudier les effets de la transplantation fécale sur les patients SLA, sous la responsabilité du docteur Jessica MANDRIOLI.

Cette étude pour nous caractérise l’intérêt croissant de l’étude du microbiote dans les troubles neurodégénératifs. L’introduction énonce clairement que la modification du microbiote intestinal pourrait affecter la SLA en son cœur.

Fecal Microbiota Transplantation Effect on Amyotrophic Lateral Sclerosis Patients (FE TR- ALS)

Given the role of adaptive immunity in ALS, the pathogenicity of some clostridial strains on motorneurons, the putative role of cyanobacteria in ALS development, and the increasing interest for microbiota in neurodegenerative disorders, the modification of intestinal microbiota might affect ALS at its core.

This interventional study aims at evaluating the biological and disease-modifying effects of Fecal Microbiota Transplant (FMT) in patients affected by Amyotrophic Lateral Sclerosis. As a primary aim of the study, the investigators postulate ALS patients treated with FMT compared to the control arm will display increased Tregs number, which is a favourable biomarker of disease activity and progression. Clinical outcomes as disease progression measured by ALS Functional Rating Scale Revised (ALSFRS-R) score, survival, respiratory function and quality of life will be assessed during the whole treatment and follow-up period.

Moreover, biological activity of FMT will be evaluated in different biomatrices, together with FMT safety and tolerability in a cohort of ALS patients.

https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03766321

 

Limites des études

Nous avons repris cet article ci-dessous, car il conforte l’idée que des études complémentaires sont à faire sur le sujet. Il est souvent dit que la SLA est une maladie multifactorielle, ce qui expliquerait les difficultés à en trouver la cause. La TMF ne sera peut-être pas positive pour tous, mais aujourd’hui, il n’y a RIEN. Si 10%, 20% des malades avaient leurs symptômes atténués, cela seraient déjà un grand pas de fait. Bien que quelques études aient conclu qu’il existe une association du microbiome intestinal
et SLA, il y en a d’autres qui ont conclu le contraire. Les différences méthodologiques entre ces études sont suffisamment importantes pour que nous ne puissions pas en déduire qu’il existe des preuves plus solides pour une conclusion ou une autre. Ces résultats indiquent qu’il existe encore une vaste place et un besoin critique de recherche sur le rôle du microbiome intestinal dans la SLA et ses contributions potentielles aux processus neuroinflammatoires. Ce n’est que lorsqu’un nombre suffisant de groupes de patients soigneusement caractérisés et de groupes de contrôle bien appariés auront eu les mêmes types d’échantillons méticuleusement analysés en utilisant la même technologie de pointe et analysés avec un logiciel de bioinformatique de pointe peut une inférence raisonnable. À ce stade, beaucoup plus de recherches sont nécessaires dans ce domaine.

The gut microbiome and neuroinflammation in amyotrophic lateral sclerosis?Emerging clinical evidence

Our search recovered 3 articles from CINAHL, 1 article from the Cochrane Library, 7 articles from Medline, 5 articles from PsychInfo, 19 articles from PubMed, 25 articles from Scopus, and 39 articles from WoS. After removal of duplicates, 52 unique documents remained for review and classification. We classified only 5 documents as reporting primary data obtained from humans to be used as the corpus of this review and eliminated 47 documents classified as other. Inter-reviewer agreement of the two authors was 100%, and thus the contingency plan for review by third author was never triggered. The documents included in the corpus are listed and briefly described in Table 1. Three articles reported a difference in the microbiome of ALS patients as compared to controls; two articles reported no
difference. www.sciencedirect.com

Les autres études en cours

Nous faisons donc appel à vous, chercheurs, médecins, scientifiques pour explorer la piste de la TMF.
Différents sites décrivent les études ou essais en cours, un tableau non exhautif est disponible en annexe 2 page 46. Grâce à nos amis américains, nous partageons le tableau ci-dessous, qui énumère les études en cours, en phases 2 et 3.

Ce travail nous aura permis de se sentir soutenus par une communauté de chercheurs, et nous leur exprimons notre gratitude. Tous ces futurs traitements permettront surement de ralentir la maladie, et au détour, les chercheurs ne sont pas à l’abri de trouver un remède qui l’inverse.

Que la communauté scientifique ne s’insurge pas de notre toupet à demander l’exploration d’une nouvelle piste. Karen Aiach est la mère d’une petite fille atteinte du syndrome de Sanfilippo, une maladie neurodégénérative. Elle a fondé la société Lysogène pour faire avancer la recherche sur le syndrome de Sanfilippo et a obtenu en collaboration avec des chercheurs des résultats tangibles.